Décès de Michel MADON (1953-2020)

Nous avons appris, avec une grande tristesse, le décès de Michel MADON, survenu le mercredi 14 octobre 2020. 

Michel Madon débuta à l’IPGP sa carrière scientifique par une thèse, préparée sous la direction de J.-P. Poirier et soutenue en 1986, où il fut un des premiers à appliquer les techniques de la microscopie électronique à transmission à l’étude des transformations de phases des minéraux du manteau à partir d’échantillons synthétisés en cellule à enclumes diamant avec l’aide de Jean Peyronneau. Juste après la fondation de l’université de Marne-la-Vallée en 1991, il fut incité par C. Allègre à participer activement à son essor et y créer un laboratoire dédié à la physico-chimie des matériaux. 

Professeur en 35e section du CNU, Michel s’est beaucoup impliqué dans la vie institutionnelle de son établissement, dont il a été vice-président de 1995 à 2004. Il y a créé le laboratoire de Physique et Mécanique des Géomatériaux en 1992, devenu laboratoire des Géomatériaux en 1998 puis laboratoire Géomatériaux et Géologie de l’ingénieur en 2001, dont il a assuré la direction entre 1998 et 2005.  

Ce laboratoire a d’abord concentré son activité sur la minéralogie profonde du globe avant d’élargir son champ d’investigation aux géomatériaux en général. Les compétences et l’expérience acquises par les chercheurs du laboratoire en minéralogie physique ont par la suite été appliquées à des sujets liés à l’environnement. Au sein du Laboratoire devenu Géomatériaux et Environnement (LGE, EA 4508), Michel a consacré ses recherches à la caractérisation de nouvelles matrices minérales utilisables pour le stockage de déchets radioactifs. II a alors particulièrement travaillé sur les phases à structure de pérovskite en tirant en particulier parti de la diversité des substitutions possibles sur les sites cationiques. 

Au cours de sa carrière, Michel a joué un rôle moteur au sein de la Société Française de Minéralogie et Cristallographie. En qualité de conseiller scientifique, il a contribué au succès des Prix Haüy et Lacroix lancés en 1990 et, après avoir occupé les fonctions de Trésorier en 1994, il assurait chaque année le rôle de commissaire aux comptes montrant ainsi son attachement à la SFMC.  

Faisant preuve d’une grande humanité, Michel Madon était très apprécié par ses collègues et ses étudiants, et ceux qui l’ont croisé se souviendront de son sourire et de sa bonne humeur.

La SFMC